Encore méconnu car assez difficile à trouver et a pour le moment un prix dissuasif, le verre cellulaire fait pourtant partie des isolants les plus écologiques. Ses qualités thermo-acoustiques en fait de lui un excellent matériau pour isoler aussi bien l’extérieur que l’intérieur d’un bâtiment. Mais bien entendu, comme tout isolant, il n’a pas seulement que de qualités, mais également des points faibles. Rassemble-t-il tous les critères pour qu’on l’adopte en isolation ? Voici quelques informations pour en savoir un peu plus sur ce matériau de couleur noire, qui peut s’avérer intéressant en tant qu’isolant.
Propriétés caractéristiques du verre cellulaire
Fabrication
Cet isolant est issu des débris de verre (vitres de voitures ou de fenêtres cassés) recyclé à hauteur de 60 % et de matières minérales pour le reste. Ces dernières sont du feldspath, des oxydes (fer, manganèses), de sels de sodium (nitrate, sulfate, carbonate). Le tout bien dosé, est porté à 1 250°C dans un four. Une fois fondu, l’ensemble est mélangé avec du noir de carbone puis suit un processus de refroidissement contrôlé pour donner à la fin un matériau rigide de couleur noire, formé de millions de cellules de verres closes et hermétiques.
Conditionnement et impact sur l’environnement
Cet isolant se présente sur le marché sous forme de blocs, de plaques, de panneaux. Il y en a qui possède la certification Acermi.
Le verre cellulaire existe depuis plus d’une quatre vingtaine d’années. Les fabricants actuels utilisent de l’énergie hydraulique et éolienne lors du processus de fabrication, si bien que l’énergie grise de ce matériau est réduite de moitié. Par ailleurs, les chutes obtenues lors de la découpe sont récupérées pour entrer dans une nouvelle fabrication. C’est un matériau recyclable presque à l’infini, car utilisé pour les constructions de route par exemple, en fin du cycle de vie.
Avantages et inconvénients du verre cellulaire
Avantages
Les performances thermo acoustiques : le verre cellulaire possède des performances thermiques excellentes avec une conductivité thermique se situant entre 0,035 W/ (m.k.) à 0,048 W/ (m.k). Sa résistance thermique va de 2,5 m2K/W à 3,165 m2K/W pour une épaisseur de 10 cm. Elle est également reconnue pour sa performance acoustique élevée.
La résistance à l’humidité et à l’eau. : devant les autres isolants, la résistance du verre cellulaire à l’humidité est sans pareille. C’est également un matériau étanche.
La résistance au feu : c’est l’un des plus grands atouts du verre cellulaire et qui vient de son caractère inorganique de par les éléments à la base de sa fabrication. Ainsi, il est incombustible (résiste aux flammes jusqu’à 430° C), permet d’éviter la propagation de fumées en cas d’incendie. Pour cette très bonne tenue au feu, il a le classement A1 dans Euroclasses.
La stabilité dans le temps : le verre cellulaire peut durer dans le temps au même titre que le bâtiment, c’est-à-dire au-delà de 50 ans sans perdre ses qualités.
La résistance aux intempéries, au gel, aux acides, aux insectes et rongeurs : ces propriétés viennent de son caractère stable et inorganique.
La résistance à la compression : le verre cellulaire est imputrescible et peut supporter des charges lourdes (jusqu’à 60T/m2 sans se tasser, pour certains).
La légèreté : avec une masse volumique comprise entre 125 et 180 Kg/m3, le verre cellulaire est dans certains cas facile à utiliser.
Inconvénients
Le verre cellulaire présente tout de même quelques faiblesses comme le fait :
- D’être cher (sa plus grande faiblesse). A titre indicatif, l’isolation avec le verre cellulaire revient autour de 35 €/m2 contre 15 €/m2 avec la laine de verre.
- De dégager d’odeur nauséabonde quand on le scie.
- D’être assez fragile à faible épaisseur.
- D’être difficile à utiliser dans certaine situation à cause de sa rigidité.
- De voir diminuer son caractère écologique quand on l’associe avec du bitume (usage dans l’isolation de la toiture).
Utilisation du verre cellulaire
La pose de plaque de verre cellulaire se fait avec une colle spéciale.
De par ses propriétés, le verre cellulaire trouve son usage dans l’isolation de nombreuses parties du bâtiment. Il s’agit de :
- la salle de bain, des cuisines, des toilettes.
- De la toiture, notamment de toit terrasse, de toiture végétalisée, etc., où l’utilisation de pare-vapeur n’est plus nécessaire.
- Des murs, des façades.
- caves, sols, soubassements (pas de problèmes d’humidité et de remontées capillaires).
- et des parties enterrées étant donné qu’en plus de la résistance à l’humidité, ce matériau a aussi une résistance au tassement.
II existe actuellement des couvertures métalliques (zinc, alu, cuivre, titane, acier inoxydable) qui intègrent déjà de plaques isolantes faites en verre cellulaire.