Pourquoi opter pour la laine de verre tout en connaissant ses limites ?
La laine de verre, est très courante sur le marché. Elle s’obtient par la fusion puis fibrage des matériaux naturels dont le sable pur et les débris de verre recyclés. Elle est disponible sous différentes épaisseurs pour plusieurs utilisations. Notamment pour isoler les parois (murs et sols) des combles, les murs, les cloisons, etc.
De transport et de stockage simples, se déclinant sous diverses formes, principalement en vrac, en rouleaux et panneaux (nus ou surfacés), la quasi-totalité de laines de verre est certifiée Acermi.
Bien que la laine de verre soit de performance limitée en confort d’été, elle est tout de même reconnue comme être un très bon isolant thermique, avec sa conductivité thermique lambda comprise entre 0,030 et 0,048 W/m.k, du moins si on adopte la bonne épaisseur.
Par ailleurs, c’est également un excellent isolant phonique grâce à la porosité et l’élasticité de sa structure.
La laine de verre, de par ses composants, est un matériau ignifuge et qui n’attire pas les rongeurs.
C’est aussi un produit qui ne retient pas l’eau étant non hydrophile, qui retrouve ses qualités après séchage s’il est victime d’une humidité accidentelle mais qui devient irrécupérable en cas de dégât de l’eau. Elle ne s’adapte pas pour les zones naturellement humides.
Facile à poser, la laine de verre présente un tassement minime pour garder sa performance si on respecte l’épaisseur requise. Sa pose nécessite cependant le respect de mesures de protection corporelles comme le port de combinaison à manches longues, de gants, de masque, des lunettes, du fait de son caractère urticant dû aux propriétés abrasives des fibres.
Installée suivant les règles de l’art, la laine de verre est un isolant durable, qui est en mesure de corriger les inégalités. Elle empiète le moins possible sur l’espace habitable et qui s’avère être l’isolant le moins cher du marché.
Comment poser la laine de verre aux parois des combles ?
La technique de pose et la déclinaison de la laine de verre n’est pas la même en comble perdu et aménageable.
Isolation des combles perdus par la laine de verre
Comme les combles perdus ne sont pas habités, c’est le plancher, proche de la partie chauffée, qui nécessite une isolation afin d’empêcher la chaleur intérieure de s’échapper. Pour cela, deux principales techniques existent, selon que l’accès soit difficile ou non.
L’isolation par soufflage des flocons de laine de verre
Elle s’applique si le comble est difficilement accessible. Les flocons de laine de verre qui se dotent d’une certification sont à placer à partir de la cardeuse à l’extérieur et atteignent les combles grâce à un tuyau souple. Ce dernier passe par un trou créé provisoirement au toit. Les flocons arrivent à recouvrir de façon homogène les moindres recoins pour éliminer les ponts thermiques dans sa quasi-totalité, d’autant plus qu’il n’y a pas d’épaisseur limite. Toutefois il faut s’assurer que le plafond arrive à supporter le poids de l’isolant. Cette méthode ne demande pas de coupe, n’entraîne pas de chute. Elle est entre autres à valider par l’Avis technique du CSTB.
La pose de laine de verre en rouleaux souples
Elle s’applique si le comble est accessible. Selon le la réglementation, la résistance thermique à viser est 8 m2K/W. Cette forme souple de laine de verre de lambda compris entre 0, 042 et 0, 048 W/m.K permet très bien à son atteinte pour une épaisseur comprise entre 30 et 40 cm. Une première couche d’isolant dont la découpe sera selon les dimensions convenables, sera à placer entre les solives. Pour assurer la continuité et éliminer les ponts thermiques, une deuxième couche vient les recouvrir de façon perpendiculaire à la première.
Isolation aux rampants des combles aménageables avec de la laine de verre
Toujours selon la réglementation, la résistance thermique minimale visée est de 7 m2.K/W en combles aménageables. C’est la laine de verre en panneaux ou rouleaux semi-rigides de conductivité thermique comprise entre 0,030 et 0,040 W/m.K qui permet de l’atteindre avec une épaisseur comprise entre 24 et 30 cm. En neuf, un écran de sous- toiture HPV est à installer avant la pose de la première couche d’isolant. En rénovation il faut une lame d’air de 2cm d’épaisseur entre l’isolant et les liteaux supportant la couverture. Pour la pose proprement dite, les suspentes sont les premières à poser sur les pannes. Viennent ensuite la première couche d’isolant à placer entre les chevrons. Après cela, la deuxième couche à poser de façon perpendiculaire à la première et qui sera embrochée par les suspentes pour son maintien.
Suivent pour finir, les poses de pare vapeur et du plâtre en termes de parement final.
Les règles qui définissent cette pose sont le DTA isolation des combles et le CPT3560 V2, du moins pour les charpentes en bois, traditionnelles ou à fermettes. D’autres prescriptions sont à suivre pour une toiture en Zinc.
A noter que des aides sont disponibles. A condition toutefois de se conformer aux exigences légales et de confier les travaux à des professionnels RGE.