Perdus ou pas, il y a toujours intérêt à l’isolation les combles. C’est effectivement de là que s’enfuient la majorité de la chaleur. Une habitation non isolée présente plusieurs ponts thermiques, notamment à chaque jonction de deux parois. Celle-ci engendre des pertes d’énergie non négligeables.
Quand on parle de pertes d’énergie, le toit est le plus concerné. En effet, par un phénomène purement physique qui fait que l’air chaud a tendance à monter pour être remplacé par de l’air froid, le besoin en chauffage à l’intérieur augmente en hiver si la chaleur arrivée aux combles n’est pas retenue. Le phénomène inverse est constaté en été : le besoin en air frais produit par le climatiseur devient plus pressant.
D’après le constat vérifié, presque le tiers de la chaleur générée à l’intérieur d’un logement peut s’échapper par la toiture. Souvent, l’isolation des combles aménagés, étant transformés en une espace de vie, va de soi. Mais il ne faut jamais oublier que l’isolation des combles perdus est également plus qu’essentiel. C’est pour la même raison que les aides allouées à l’isolation des combles sont renforcées ces dernières années.
Quelles sont les caractéristiques des combles perdus ?
On désigne par combles, l’espace délimité par la toiture et le plancher du dernier étage d’une maison. Ils sont dits perdus ou non aménageables, quand la pente du toit est inférieure à 30°, quand la hauteur est de 1,80 m au moins lorsqu’on se trouve au milieu, quand des éléments de la charpente remplissent l’espace pour permettre une libre circulation.
Quand les combles perdus ne sont pas isolés, la température sous toiture peut grimper jusqu’à 70° Celsius en été et c’est l’inverse pendant l’hiver. Dans les mêmes conditions, les combles perdus laissent échapper beaucoup plus de chaleur que les combles aménagés.
Par ailleurs, sans entretien, les combles peuvent abriter les rongeurs, les oiseaux nicheurs et les insectes. Ceux-ci peuvent nuire aux boiseries de la construction et engendrent des bruits perturbants, le jour comme la nuit.
Pourquoi isoler les combles perdus ?
Les phénomènes de variation des températures durant les diverses saisons entraînent une forte consommation en énergie pour pouvoir stabiliser la température à l’intérieur du logement. L’isolation s’avère être la meilleure technique permettant de supprimer les ponts thermiques existant, d’éviter ainsi les fuites de chaleur et les échanges thermiques en hiver comme en été, mais aussi d’atténuer les bruits d’impact sur le toit.
En d’autres mots, l’isolation des combles perdus se présente comme la bonne solution en termes :
- Thermique car répond aux exigences de la RT (Règlementation Thermique) 2012.
- Acoustique, qui en réduisant les nuisances sonores répond aux conditions requises par la NRA (Nouvelle Réglementation Acoustique).
- Économique pour le budget du ménage dans la mesure où la baisse de besoin en énergie signifie, baisse de dépense en facture énergétique.
- Écologique et environnementale sachant que la maîtrise de l’échange de chaleur par le toit entraîne nécessairement celle de la production des gaz à effet de serre, source de menace de la planète.
Isolation combles perdus : l’intérêt de choisir les bons matériaux
Le choix et la forme d’isolant pour combles perdus est vaste, mais il dépend de l’accès aux combles.
Si l’accès est facile, on utilise les mêmes isolants que pour les combles aménageables. A ce propos, il y a les isolants naturels ou synthétiques, se déclinant en forme de rouleaux. A cet effet, on peut citer les laines minérales (roche ou verre), la laine de chanvre, de mouton, etc. Quant à ceux qui sont sous forme de panneaux semi-rigides ou rigides, il y a les laines minérales et de chanvre, la fibre de bois, le liège ou le polystyrène, expansé, l’ouate de cellulose, le polyuréthane, etc.
En outre, on peut opter pour la mousse de polyuréthane.
Si les combles sont difficilement accessibles, on a couramment le choix entre les laines minérales (roche ou verre) ou l’ouate de cellulose, les deux en flocons.
A noter qu’il y a aussi des isolants proposés spécialement pour les combles perdus sous des marques spécifiques, à l’instar de la gamme Isover dont de la laine minérale en flocons ou à dérouler. Ces matériaux sont en général des isolants à la fois thermiques et phoniques.
Les différentes techniques pour optimiser l’intérêt de l’isolation des combles perdus
L’isolation des combles perdus se fait presque toujours par l’intérieur ou en sous toiture, sachant que l’endroit n’est pas prévu pour être habité. Pour cette raison, il n’y a pas de problème même s’il y a réduction de l’espace. L’isolation par l’extérieur est de ce fait réservé pour les combles habitables.
La technique choisie dépend de l’accès aux combles.
En cas d’accès difficile, on utilise le soufflage des isolants en vrac dont les flocons, par le biais d’un compresseur et d’une machine prévue à cet effet. Cette méthode permet une isolation efficace grâce à un recouvrement homogène de la surface donc du plus petit interstice.
En cas d’accès facile, la technique la plus aisée et la moins chère est l’épandage. Il consiste à répartir uniformément à l’aide d’un râteau entre les solives, les isolants en vrac.
Il y a aussi la pose d’isolants en rouleaux ou en panneaux et la projection de la mousse de polyuréthane.
Dans tous les cas, il faut éviter de boucher par d’isolants, les aérations aménagées dans le toit comme les pignons (chatières) ou les bouches d’aérations.
Il faut veiller à ce que le plafond puisse supporter convenablement le poids de l’isolant.
Par la méthode et l’isolant choisis, on vise une résistance thermique au moins égale à 7 m2K/W, condition requise pour l’obtention d’un confort intérieur avéré.
Enfin, le recours à un professionnel RGE pour réaliser les travaux d’isolation constitue un des critères d’éligibilité aux aides disponibles.