Les combles perdus sont des espaces non habitables, mais qui restent aménageables moyennant quelques modifications de la charpente, et dont l’isolation reste toutefois primordiale. Pour quelle raison et comment y procéder ? On vous dit tout.
Pourquoi faut-il isoler les combles perdus ?
La région du toit est l’endroit qui occasionne le plus de déperditions thermiques, pour une maison d’habitation, sachant qu’un peu moins du tiers de la chaleur peut s’y échapper. Il s’agit également de la partie de la maison la plus exposée aux rayonnements solaires, sources de la hausse de température et donc d’inconfort thermique en été. En optant pour l’isolation des combles, combinée à l’utilisation d’équipements de climatisation performants, les occupants bénéficient d’un confort thermique en toute saison, tout en se donnant des chances de réduire leur facture énergétique.
Quels sont les principes et les solutions d’isolation des combles perdus ?
Il s’agit de mettre en place des dispositifs isolants au niveau du plancher des combles perdus, étant donné que c’est le point de liaison entre l’air extérieur et le volume chauffé à l’intérieur. À la base, on doit juste poser des isolants assez épais pour gagner en résistance thermique, protégeant l’habitation des fortes chaleurs en été, tout en empêchant la fuite de la chaleur intérieure. Cela étant dit, l’isolation requiert diverses techniques, dans la mesure où elle doit se faire en fonction des caractéristiques des charpentes, du type de sols, du caractère aménageable ou non des combles, etc.
Quelles sont les méthodes d’isolation thermique des combles perdus?
Souvent, c’est l’accessibilité des combles perdus qui détermine l’utilisation d’un dispositif d’isolation aux dépens d’un autre. L’on distingue ainsi quelques types de solutions, à savoir :
- Le soufflage qui consiste en l’injection d’isolants en vrac ou en flocons à travers une issue créée dans le plancher des combles non accessibles, par le biais d’un équipement de soufflage désigné par cardeuse ou souffleuse.
- L’épandage qui se traduit consiste aussi par l’introduction d’isolants en vrac sur le plancher, sans l’utilisation de machine. L’isolant en flocons est réparti et homogénéisé manuellement à l’aide d’un râteau par exemple. Dans ce cas, les combles doivent être accessibles et permettre de se tenir debout pour les besoins de l’épandage.
- Les isolants à dérouler qui sont utilisés pour les combles aménageables. Ces derniers doivent présenter au minimum 1,80 m de hauteur sous toiture, pour mettre le poseur à l’aise dans la mise en place des isolants.
- Les isolants en panneaux dont la pose est semblable à celle des rouleaux.
Au-delà de leurs aspects et des nuances en termes d’efficacité, l’installation des isolants nécessite quelques exigences. Principalement, il faut éviter la formation d’espace vide, notamment pour la pose d’isolant en rouleau, pour éviter la discontinuité du dispositif et la formation de ponts thermiques. En outre, après traitement des zones humides, il est impératif d’installer un pare-vapeur pour empêcher les condensations.
Quels produits isolants choisir ?
Généralement, le choix des isolants en vrac donc à souffler, est le plus rentable, étant donné qu’ils sont plus faciles à installer dans cette forme, et qu’ils minimisent la formation de ponts thermiques. Mais ensuite, pour ce qui est du choix du matériau, l’ouate de cellulose offre le meilleur rendement en été comme en hiver par rapport aux isolants en laine minérale. Ceux-ci offrent moins de performance thermique, surtout en été. D’autre part, le chanvre a aussi une bonne cote pour l’isolation des combles perdus.
Que peut-on dire sur le financement de l’isolation des combles ?
L’isolation des combles perdus est une opération plus ou moins coûteuse. Cela dépend d’un bon nombre de paramètres, dont le prix de l’isolant, la grandeur des surfaces à isoler, etc. En outre, cette solution s’accompagne souvent du réagencement de la charpente, que celle-ci soit de type traditionnel, industriel, shed, etc. De manière indicative, l‘on constate un tarif situé entre une vingtaine et 70 euros le m2. Si la pose suit les normes, autrement dit respectant la résistance thermique minimale de 7 m2.K/w, et qu’elle est effectuée par un installateur Reconnu Garant de l’Environnement (RGE), on peut bénéficier de différentes aides. Il peut s’agir du crédit d’impôt à 30 %, de la Prime énergie, des aides de l’ANAH et de la TVA réduite, entre autres.