Dans les cas des combles aménagés, l’isolation sous rampant est important, voire impérative en plus de celle du plancher. L’isolation d’un comble s’avère être indispensable pour optimiser le confort thermique de tout l’habitat. Elle se réalise selon la destination du comble : comble perdu non habitable ou comble aménagé pour une pièce de vie. En ce qui concerne les constructions neuves, elles respectent déjà les exigences requises pour une maison Basse Consommation (condition d’obtention d’un permis de construire depuis le 1er janvier 2013). Le problème de déperdition de chaleur atteignant plus de 30 % concernent les maisons existantes ou anciennes mal isolées ou pas du tout. Voici donc un aperçu sur l’isolation sous rampant des combles, notamment en rénovation. Ne pas oublier que de temps à autres, l’entretien de la toiture est aussi primordial.
Les préalables à l’isolation sous rampant
On désigne par rampant la partie de la toiture la plus inclinée. En combles aménageables ou habitables, la pente du toit doit être largement supérieure à 30° et la hauteur sous plafond supérieure à 1, 80 m. C’est seulement dans ces conditions qu’on peut circuler librement dans le comble et réaliser les travaux d’isolation.
Par ailleurs, avant de procéder à l’isolation sous rampants, autrement dit, entre les chevrons ou en dessous, il faut nettoyer et bien vérifier l’état de la charpente et celui du système existant, s’il est récupérable ou non.
A ce propos, si on détecte un quelconque dommage sur le bois de la charpente (humidité, moisissure, signes de présence d’insectes parasites, etc.), il faut passer aux mesures appropriées (traitement ou remplacement de pièces). De même, si un écran de sous toiture HPV existe déjà, on doit l’enlever s’il présente des déchirures ou le garder s’il est intact.
Les techniques d’isolation du sous rampant
La performance de l’isolation dépend de l’épaisseur de l’isolant utilisé. Parfois, c’est le budget disponible ou la hauteur des chevrons en présence qui limite le niveau de performance de l’isolation. Mais cela peut être un simple choix parce qu’on ne veut pas trop empiéter sur la surface habitable. Ce qui fait qu’il existe deux méthodes d’isoler un sous rampants : en simple couche ou en double couche.
L’isolation en simple couche d’isolant
C’est une opération simple et rapide, mais à réaliser avec l’attention nécessaire. On se sert de panneau ou de rouleau d’isolant semi-rigide qu’on va appliquer entre les chevrons de façon transversale. La découpe doit réserver une marge allant de 1 à 2 cm pour avoir un ajustage parfait en comprimant un peu l’isolant. Par ailleurs, en l’absence d’un écran sous toiture nécessairement HPV, on doit laisser une lame d’air de 2 cm entre l’isolant et les liteaux. Enfin, la pose doit se faire du bas vers le faîtage.
L’isolation en double couche d’isolant
Cette solution permet d’aboutir à une isolation performante et parfois celle à opter si on veut accéder aux aides disponibles.
La première couche est posée de la façon décrite précédemment. Ensuite vient la mise en place des suspentes qui vont embrocher la 2ème couche d’isolant pour la maintenir. La 2ème couche sera placée perpendiculairement à la première.
Les autres éléments complétant le système
Pour protéger le système d’isolation, monocouche ou double couche, il faut installer un pare vapeur (ou frein vapeur) avant le parement final.
Le pare vapeur est proposé sur le marché sous forme de rouleau. Lors de la découpe, il faut garder une marge de 20 cm qu’on n’enlève qu’au dernier moment, c’est-à-dire aux termes de la finition. Les lés de pare-vapeur sont posés en respectant un chevauchement de 10 cm pour une bonne étanchéité et sont fixés sur l’isolant à l’aide de scotch double-face.
On procède ensuite à la mise en place des barres de maintien en métal ou en bois. Pour le collage du pare vapeur Wurth, l’adhésif Eurasol et la colle étanche PU 40 conviennent parfaitement.
La dernière étape consiste en l’installation des plaques de plâtre.
En cas de besoin, les methodes pour bien isoler sa maison offrent des solutions adaptées à chaque situation. Dans certaines conditions, le frein vapeur convient mieux au dispositif en place. Il arrive en effet que l’isolation sous rampant présente quelques défauts et accumule de l’humidité.
Contrairement au pare vapeur qui est complètement étanche, le frein vapeur est légèrement perméable. Grâce à cette caractéristique, on limite l’accumulation d’humidité dans l’isolant. Ceci permet de sécher rapidement les parois en cas de fuite d’eau, de remontées capillaires, d’infiltration des eaux de pluie… Le frein vapeur permet donc de faire circuler l’humidité dans les deux sens.
Afin d’optimiser l’isolant rampant, un frein vapeur intelligent ou frein vapeur hygrovariable offre de nombreux avantages. Ses caractéristiques changent en fonction de la température.
En hiver, il protège le dispositif d’isolation contre l’accumulation d’humidité en devenant plus imperméable à la vapeur d’eau. En été, le frein vapeur hygrovariable est moins étanche afin d’évacuer l’humidité.
En fait, le choix de la méthode pour protéger l’isolation thermique de l’humidité dépend du taux de pluviométrie et de l’altitude. A moins de 800, un frein vapeur convient mieux. Au-dessus de 800 m d’altitude, choisir le pare vapeur est une nécessité.
Les caractéristiques des isolants à utiliser et quelques coûts indicatifs
Le choix des isolants
Les meilleurs sont ceux certifiés Acermi, NF et bénéficiant du marquage CE
Par ailleurs, les exigences requises par la RT en vigueur sont une résistance thermique R=6 pour les combles aménagés, l’utilisation de matériau, notamment de laine minérale, rigide ou semi rigide, de conductivité thermique λ inférieure ou égale à 0,036 W/ m.K.
Parmi les nombreux isolants pour lesquels on peut faire son choix, 3 sortent du lot, la laine de verre, la laine de roche et la laine de chanvre. En effet, leur conductivité thermique se rapproche de celle requise par la réglementation.
Les deux premières conviennent pour leur excellent rapport/qualité prix. 75 % de foyers Français les utilisent déjà le premier, et le second pour être plus écologique. En outre, elles ont toutes les trois une bonne performance acoustique.
Quelques coûts indicatifs
Le coût dépend principalement de trois facteurs : la nature du matériau, l’épaisseur appropriée et le prix demandé par le professionnel.
Pour atteindre la performance exigée en isolation des combles aménagés (R=6), la laine de verre doit avoir une épaisseur de 21 cm, la laine de roche et la laine de chanvre, une épaisseur de 26 cm chacune.
Le coût d’installation (main d’œuvre et matériaux) de la laine de verre se situe entre 70 et 80 euros le mètre carré, celui de la laine de roche entre 80 et 90 euros par mètre carré et celui de la laine de chanvre peut aller jusqu’à 100 euros au mètre carré.
Pour réduire les dépenses, il faut s’informer sur les aides mises en place et demander plusieurs devis pour comparaison avant de choisir le professionnel présentant la meilleure offre.